Cie Mawguerite Bernardo Montet

ça part d'ici

Lucioles

« Une solitude parmi nous danse ses solitudes »

Dans le noir du temps et les nuits de l’Histoire chercher à travers le monde les lucioles qui persistent encore dans un désert qui ne cesse de croître et d’abattre corps esprit voix. Trouver des foyers de résistance et faire résonner ces corps. Force est beauté et éthique qu’un grand feu traverse. Il s’agit des trajectoires de l’existence à mener en chacun.

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Crédit Photo:
Figure in the Shit,
d’une Photo de Andres Serrano

Communauté

« L'être se ressent de ce qui se fait dans le monde »

Chaque geste contient en lui la puissance de créer ou de détruire, agit autant sur les corps que sur le monde. Il vient toucher à même le corps. Parce que l’être s’en ressent, le plus infime geste est porté à se faire avec cette conscience.

Un espace pour le vivre ensemble, suffisamment vaste pour ne pas étouffer les corps et les paroles, suffisamment tenu pour ne pas délaisser les plus fragiles, les plus démunis.

Ile

« Les îles sont d'avant l'homme, ou pour après »

Chaque pensée et chaque geste se développent selon le double mouvement de l’île. Trace d’un monde en mouvement et dont le mouvement peut se produire par fracture, conflit des masses rocheuses ou trace de ce qui nait et jaillit là où rien ne pouvait être pensé. Reprise de la terre sur la mer. L’espace est morcelé mais il se tient toujours prêt pour accueillir un corps fractal qui trouve dans cet espace de l’errance de quoi reconstituer cet éclatement, et trouver un point de pacification avec les éléments.

C’est une manière de vivre l’espace et plus particulièrement l’espace pour une danse. Une danse qui ne peut partir que d’un désert, d’un sol aride et hostile et qui cependant dans ce retrait pour l’homme lui offre un appui.

Mémoire

« L'homme c'est du temps »

Les corps qui se rencontrent ou le corps plongé dans sa solitude, contiennent une mémoire tantôt collective, tantôt individuelle. Tout le passé coexiste avec chaque présent, chaque geste accompli contient en lui le plus lointain, ce qui était même si lointain qu’il semblait devenu une étrangeté, qu’il semblait ne plus coexister avec le corps qui le déploie. Le corps se prête à plus loin que lui, au tout autre que lui. Il partage le geste humain avec l’animal, le végétal et le minéral pour former ce qu’on nomme une communauté de descendance.

Excès

«Le danseur devient ce qu'il espace, ce qu'il écarte »

La danse n’accumule rien. Ne possède rien. En reste. Elle jette vers un dehors, à même le monde. Echappé du sens. Un écart de soi à soi, un corps qui n’est pas encore advenu et qui ne fait que venir.